Communiqué de presse - 13 Août 2008

Bilan de la première étape

Quitter un ponton en solitaire sur une coque de noix n’a rien d’une sinécure ! Et encore moins pour une étape comme celle que vient de vivre Arnaud… Retour sur une traversée haute en couleurs :

Tendu « C’était mon premier départ en solitaire pour une course océanique. Quitter le port, la famille, les amis a été plus dur que j’imaginais. »

A bloc ! « Une fois la ligne de départ franchie, le petit parcours côtier m’a permis de rentrer dans le match. A la dernière bouée, j’étais concentré sur ma course, prêt à traverser. »

Secoué « Après 24h de pétole, c’est un vent de près de 30 nœuds établi et rafales à 45 qui nous attendait sur le golfe de Gascogne. Bateau en vrac, j’ai eu une grosse frayeur en voyant mon mat plonger. Il aurait pu y rester et la course avec ! Plus d’indication de vent, plus d’énergie et des abandons qui s’enchainent à la VHF. Dans ces moments là on pense sérieusement à faire demi tour. Après tout je n’aurais pas été le seul. Un paille d’or à la framboise plus tard, la compétition a repris le dessus. »

Résigné « Les fichiers météo étaient soit décalés de 24h, soit complètement faux. Dans ces conditions la route au Nord n’a pas apporté le portant annoncé. Changement de tactique. Il a fallu redescendre vers la route directe. Impossible alors de rattraper les séries qui l’avait suivi depuis le début. »

Cassé « Le vent est resté constamment au dessus de 20 nœuds mais pendant 2 jours, la mer plate et le soleil m’ont permis de reprendre des forces et le moral ! La 4e dépression n’était pas loin pour m’offrir un superbe shaker. Un vrai Casse-Bateau…Le diabolo reliant la barre aux safrans me lâche et la réparation n’a pas été évidente dans cette mer croisée, le vent à l’inverse des vagues. »

Inspiré « Voir les lumières des Acores en pleine nuit était un grand bonheur après 10 jours de course, je me suis senti étonnamment en pleine forme pour terminer sur les chapeaux de roues. Dernière option à tenter : le sud de l’archipel avec des vents favorables. Les concurrents derrière moi étaient suffisamment loin pour que ce choix ne pénalise pas s’il n’avait pas été inspiré. C’était définitivement un bonne option … mais sans compter une casse, le temps de réparation et du coup un vent bien moins sympa pour passer les iles.

Délivré « La ligne d’arrivée enfin ! La nourriture n’a pas manqué et j’ai géré bien mon sommeil en anticipant les périodes difficiles. Je suis arrivé fatigué mais toujours en pleine possession de mes moyens. Ca n’a pas été le cas de tout le monde. »

Remonté « Objectif de la 2e étape : Passer devant une partie des séries et entrer dans le top 10 au classement général. Le podium de mon classement aussi, parce qu’au delà de l’aventure, j’ai trop d’orgueil pour en rester là ! Et si les conditions me permettent de sortir le spi plus de 15 mn, ce serait parfait."