6m50 de technologie, ces «coques de noix» surtoilés sont le banc d’essai des 60’ Monocoques. Mât carbone, bout-dehors orientable, doubles safrans, quille pendulaire, gréement en kevlar ont passé le test du «mini» avant de connaître la consécration sur le Vendée globe. Véritabes petites luges sur l’eau, quelques vidéos vous aideront à mieux comprendre de quoi on parle !

En mini, les numéros sont attribués par ordre de sortie de chantier et sont souvent un bon indicateur de leur potentiel, mais ce n'est pas le seul.

Il existe 2 types de bateaux : Les prototypes et les séries.

Alors Proto ou Série ?
C’est la différence la plus importante à comprendre pour bien suivre cette course.

Tous de 6m50 de long et respectant une jauge définie par la classe mini, ils sont cependant bien différents :

- Les prototypes sont des bateaux innovants, construits en quelques exemplaires et particulièrement optimisés. Ils sont le banc d'essai de nombreux architectes (surface de voile, quille basculante, safrans relevables, mât orientable...)

- Les premiers séries étaient des Serpentaires ou des Muscadets. Ceux d'aujourd'hui s'appellent Pogo, Super Calins, ou Tip Top. Ils sont techniquement moins "poussés" que les protos mais largement fiabilisés (10 exemplaires minimum sortis du même chantier).

Leurs performances inégales justifient 2 classements distincts, mais n'en tirez pas de conclusion hâtive. Les Séries sont de plus en plus performants, alors que certains Protos mériteraient quelques améliorations... Tout ceci sans parler du marin, seul maître des performances de sa monture !

Et Nat’che (trempé mouillée en dunkerquois) ?

Le 247 a été construit en 2000 par Rowen Composites de Southampton, d'après les plans de Simon Rogers, architecte anglais de renom. Il a été créé dans la meilleure fibre de carbone pré imprégnée avec un noyau de nomex, équipé de matériau dernier cri. Sa conception incorpore deux idées innovantes :

- une quille pendulaire (mouvement latéral) comme sur de nombreux voiliers de compétitions, qui glisse également longitudinalement pour équilibrer le bateau au prés et au vent arrière.

- une dérive avant, ou «Canard», qui se balance aussi latéralement pour garder le foil vertical, et donner plus de vitesse et de cap.