[trãzat] n.m. Fam. Chaise longue pliante recouverte de toile.

Non, non, ca, c’est pour l’arrivée à Bahia ! Les quelques semaines qui précèdent les siestes en transat seront plutôt :
[trãzat] n.f. Course Transatlantique. Course de voiliers traversant l’océan Atlantique.

La transat 6,50

La Transat 6.50 n’en est plus à ses débuts. Elle a vu passer toutes les têtes d’affiche des actuels Vendée globe, Transat Jacques Vabre ou Route du Rhum et c ‘est bien là qu’est tout son intérêt.

On a pour habitude de dire que c’est l’école de la course au large… Tant par l’exploit et le défi qu’elle représente (c’est la dernière course sans assistance… eh non, pas de téléphone, de BLU ou internet comme à la télé…), que par les conditions météo traversées, la préparation technique des bateaux et les avancées technologiques à tester. (on retrouvera sur les 60 pieds les nouveautés d’abord testées sur des minis 6.50).

Bref, la Mini a tout d’une grande et mériterait d’ailleurs une visibilité bien plus large qu’elle n’en a actuellement. Malgré tout, les connaisseurs, amateurs et chercheurs de talents ne s’y tromperont pas, c’est bien là que l’on trouve les fous furieux qui se préparent à une carrière de skipper chevronné.

Voilà maintenant 32 ans que quelques marins à la recherche d’un défi hors du commun, Bob Salmon en tête de file, ont décidés de traverser l’atlantique, sur des muscadets ou serpentaires… La jauge ne tenait alors qu’à la longueur du bateau : 6 m 50. Pourquoi ? Avant tout pour limiter les budgets. A l’époque, la course au budget commençait déjà à être indécente et l’idée était d’y mettre un grand coup de balai.
Lire la page « Historique » sur le site de la transat pour comprendre cet état d’esprit très particulier à la mini.

La classe mini est née et n’a cessé de grandir, ponctuée de record, de drames mais toujours d’une même envie de revenir aux sources de la course au large avec tous les risques et défis qu’elle impose.

Le parcours

Le parcours sera quasiment le même que celui de la Transat Jacques Vabre avec une escale à Madère.

Il ‘a pas toujours été exactement le même à chaque édition. D’abord parti d’Angleterre, c’est en 1985 qu’on retrouve le départ de la mini 6,50 en France (Concarneau, Brest, Douarnenez) et depuis 2001, de Fort Boyard à la Rochelle.

> 1er grand rendez vous : le passage du Golfe de Gascogne. Météo péturbée en cette période de l’année, c’est un pointage important, à ne pas manquer.

> Route ensuite le long des côtes portugaises et africaines où l’on pourra retenir les 1eres options tactiques : ca passe ou ca casse avant un atterrissage sur Funchal – Madère, 1ere étape de la traversée.
Là, c’est le moment de vérifier le matériel, de faire le point sur son envie et sa capacité à continuer avant LA grande traversée.

> On retrouvera ensuite les alizés du Nord qui peuvent amener de gros vents et une descente très tactique vers les canaries et le cap vert : De quel côté passer ?

> Les marins seront déjà bien éprouvés pour entame le Pot au noir… Pour ceux qui n’en avait pas entendu parler avant cette année, c’est chose faite et vous imaginez bien que cette zone de convergence intertropicale perturbe tout autant les pilotes de lignes dans les airs que les marins sur l’eau. Une météo qui passe d’un calme particulièrement assommant à des grains d’une violence inouïe, sa traversée peut être très longue et surtout pleine de surprise. On peut considérer ce passage comme une seconde ligne de départ : les 1ers scotchés et les derniers arrivant à toute vitesse sur la tête de flotte.

> Les alizés de sud-est sont alors une délivrance. La descente est loin d’être de tout repos mais elles annoncent l’arrivée sur Bahia !