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Mardi 27 Mai 2008,

Alors Arnaud, c'était bien ?

Arrivé sur Lorient hier soir après 9 jours en mer, Arnaud a bouclé les 1 000 Milles de qualification, étape incontournable pour prendre le départ des prochaines courses. Une formalité ? Rien n'est moins sûr. A l'arrivée, les Ministes sont unanimes : c'est indispensable dans leur préparation. Retour sur cette 1ere aventure solitaire d'Arnaud Vasseur.

Départ au portant samedi 17 mai. Rejoindre l'Irlande était un pur plaisir de voile sur cette petite bombe de 6m50 !
C'est après le bateau feu que ça se complique : Près de 500 Milles face au vent avec des pointes à 30 noeuds, loin de l'allure de prédilection du 247. Dur pour le marin et le matériel. Au nombre des petits soucis techniques, outre la très regrettée barre de liaison de safrans, s'ajoutent un spi déchiré et la perte de quelques lattes de grand voile. Arnaud peut compter sur son expérience de préparateur : quelques réparations de fortune en mer ne lui font pas peur...
Sauf lorsque la batterie s'y met !
"Elle est bien allumée mais n'alimente plus rien depuis Ouessant". Et dans ces cas là, on peut ranger le précieux pilote automatique et le GPS au placard. "Ouf, j'ai pensé aux piles dans le GPS de secours".

Résumons : "Je sais où je suis (tout au moins le temps de vie d'une paire de piles) mais je ne sais pas quand je pourrai dormir dans les 4 ou 5 prochains jours". Qu'à cela ne tienne, ça avance très vite et le plus dur est fait.

Que nenni !
Passé l'île de ré, le vent est aux abonnés absents contrairement au courant : Marche arrière toute !
Que dire, dans ce petit moment de solitude, de la rame de bord bien trop occupée entre les 2 safrans pour aider notre marin ?
Reste l'ancre, qui présente l'avantage d'éviter de faire la route dans l'autre sens et de permettre -enfin- de dormir quelques heures.
Le réveil (après 3h de sommeil sur 72h) est assez déconcertant : "Mais qu'est ce que je fais ici ?"
Une fois retrouvé ses esprits, Arnaud repart sous une petite brise pour les 60 derniers Milles.
C'était sans compter le plus important : ramener langoustes et autres crustacés aux colocs qui l'attendent sur les pontons... Avis aux casiers, filets et autres pièges de pêcheurs en grève : Arnaud est désormais rompu au détricotage !

Belle île en Mer en toile de fond, la descente est particulièrement appréciée vers une bonne douche et une grosse couette.
C'est certain, cette qualification quelque peu mouvementée est une nouvelle preuve des grandes qualités de marin d'Arnaud, content d'être de retour sur terre et ravi de ce périple hétéroclite.
Une parfaite illustration des aléas de la course au large, des caprices de la météo et des défis de chaque instant que nous pourront suivre cet été entre les Sables d'Olonnes et les Açores.
Rendez vous sur la ligne de départ du Trophée Marie Agnès Peron à Douarnenez le 5 juin, pour 200 Milles en solitaire.